Le Souverain, en sa qualité de fons honorum, détient le pouvoir de créer, reconnaître et transmettre des ordres de chevalerie légitimes. Ce droit, fondé sur la souveraineté — qu’elle soit territoriale, dynastique ou symbolique — confère au Souverain la dignité de Grand Maître des ordres qu’il institue ou protège.

La notion de fons honorum désigne l’autorité légitime à l’origine des distinctions honorifiques. Elle repose sur une tradition juridique et historique selon laquelle seuls les États souverains ou les monarques investis de légitimité peuvent conférer des titres et des insignes ayant valeur morale, sociale ou protocolaire.

Ainsi, la création d’un ordre de chevalerie authentique ne relève ni de l’initiative privée ni de l’autoproclamation, mais bien d’un acte de souveraineté. Le fons honorum incarne cette source d’autorité, garantissant la validité et la continuité des honneurs accordés.

Ordre Royal et Noble de la Couronne d'acier

L'ordre royal de la Couronne d'acier créé par Antoine de Tounens en décembre 1869 comprend les grades de grands-croix, grand officiers, commandeurs, officiers ou chevaliers.

Cette distinction est attribuée à des personnalités dont l’œuvre ou l’engagement contribue à la défense des droits fondamentaux, à la reconnaissance des cultures autochtones — notamment du peuple Mapuche — et à la promotion d’un idéal de paix, de dialogue et de dignité partagée.

L’Ordre de la Couronne d'Acier peut être proposé par le Conseil du Royaume. Sa remise s’accompagne d’un acte solennel, inscrit dans la tradition cérémonielle du Royaume, et vise à inscrire l’engagement du récipiendaire dans une mémoire collective vivante.

Ordre Royal et Noble de la Reine Laure-Thérèse

Cet ordre a été institué par le Prince Philippe Ier le 28 août 1958 pour reconnaitre et récompenser la contribution des femmes au soutien de la Monarchie et leur engagement exemplaire en faveur de la cause Mapuche. Révoqué en 2014 par le Prince Antoine IV, l'Ordre de la Reine Laure-Thérèse est rétabli le 18 juillet 2025 par décret royal du Prince Antoine V, réaffirmant ainsi la place d’une figure féminine fondatrice dans l’histoire dynastique. Ce rétablissement honore la mémoire d’une souveraine engagée, et rappelle que les femmes ont toujours contribué à la dignité, à la stabilité et à l’élan moral de la monarchie.

L’Ordre retrouve sa vocation : reconnaître les parcours de celles et ceux qui incarnent l’esprit de service, de justice et de fidélité. Il s’inscrit désormais dans une vision renouvelée, tournée vers l’avenir, mais enracinée dans une mémoire vivante.

Ordre Royal et Noble de l'Étoile du Sud

L'ordre royal noble de l'Étoile du Sud créé par Antoine de Tounens le 24 juin 1872 comprend les grades de grands-croix, grands officiers et officiers. Les titulaires jouissent notamment à la cour du royaume d'Araucanie et Patagonie « du titre de patriciens de la Nouvelle France ». 

Société Royale de la Constellation du Sud

La société royale de la constellation du sud est fondée par Antoine de Tounens le 8 septembre 1875. Il s'agit d'une association libre sous la protection et à la gloire de Dieu et sous le haut patronage perpétuel du roi d'Araucanie et de Patagonie. Le signe distinctif de ses membres est une médaille formée par une croix de forme grecque cantonnée par les étoiles de la constellation du Sud le tout surmonté par la couronne royale.